Les masques de Deltrian, à Fleurus, inactivent 99% des virus, dont celui du Covid.

En un temps record, la PME Fleurusienne a mis en place deux, puis quatre lignes de production.

Pour se distinguer des autres, la société Fleurusienne a donc choisi un autre registre, celui de l’innovation. Elle vient d’ailleurs, voici quelques jours seulement, de recevoir la certification pour son masque chirurgical type II DeltriSafe +. Il est commercialisé depuis vendredi
dernier sur son site, au prix de 29€ pour la boîte de 50 masques. Et il le sera prochainement dans les pharmacies. Deltrian s’est ici associée avec Molecular Plasma Group. Implantée au Luxembourg, cette spin-off a développé un revêtement qui inactive les particules virales lorsqu’elles se déposent sur le masque.

Ce revêtement ultra-fin est posé sur la face externe du masque. Il est composé à base d’acide citrique, celui-là même que l’on utilise dans l’alimentation ou les cosmétiques.

Ses performances, elles, sont impressionnantes. En quelques minutes à peine, ce revêtement désactive 99,9% des virus, y compris le coronavirus responsable du Covid-19. Il filtre aussi 98% des particules bactériennes. Le tout avec un confort préservé : le DeltriSafe Mask peut être porté pendant 8h tout en garantissant son efficacité et sa respirabilité. La pose de ce bouclier viral s’opère dans les installations Fleurusiennes de Deltrian, grâce à la récente acquisition, pour un million d’euros, d’une nouvelle machine.

Deltrian attend maintenant la certification de ce procédé antiviral pour ses masques chirurgicaux de type IIR, ceux qui protègent aussi contre les projections de gouttelettes et de fluides corporels. Les feux pourraient passer au vert dans les tout prochains jours.

Et les événements vont d’ailleurs s’enchaîner pour la PME Fleurusienne. En avril, grâce à sa collaboration avec NanOx, une start-up de Wépion, Deltrian devrait encore élargir sa gamme avec le Deltrinox, un masque réutilisable en silicone destiné aux professionnels de la santé. Mais pas que ! Il constitue aussi une excellente parade contre les fines poussières. Il devrait aussi intéresser le secteur Horeca. En fin, son côté fashion ne laissera pas non plus indifférent…

En termes d’emplois, cette diversification dans la production de masques a permis la création d’une vingtaine de postes.

Même s’il faut composer avec la concurrence, le « Made in Belgium » a toujours la cote.